Encore quelques jours de patience. L'heure du décolage approche. Le temps est au dernier préparatif. Ne pas trop s'empresser : facile à dire.
De fait, j'ai hâte.
Je relie la check list, le descriptif de mes activités, le guide du routard, encore et encore... Je voudrais déjà y être. Une page blanche à écrire : tout est encore possible. De ce que je vais découvrir, j'ignore tout, même les mots. J'ai tant haie leurs discours...
Alors non, je n'ai pas peur. Au contraire. Le voyage forme la jeunesse, je n'ai pas finis de grandir. Je m'en vais sereinne. Vous savez que la facilité m'ennuie. J'ai cherché la galère. Je l'ai toujours choisi. Forgé par l'épreuve... n'est ce pas ? Mais, pour autant solide ? Dur peut être, certes ... encore maléable, heureusement.
Comment pourrai-je rencontrer pire pesanteur que celle que je laisse derrière moi ? A nouveau amoureuse d'un héroinoman ? Improbable, voire impossible. Je m'en vais mais ne le quitte pas : encore une illusion ? Encore des mots, ça oui. Qui vivra verra. Et pour sûr, non seulement je ne meurt plus, mais je vis.
Pourvu qu'en mon absence, Fab, tu ressucites. C'est tout ce que je nous souhaite.
Partir, voyager, découvrir, ni fuir, ni renoncer : avancer, entre parenthèses, et un jour, retrouver ce qui aura tenu le coup, partager et repartir, toujours en quête, insassiable découverte de l'autre et de soi...
Eperdumment, toujours, tout le temps...
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